Come to me ! [Res. Carlos]

Sunday Bloody Sunday… »,
hurlait la musique du poste de Sunday, lui vrillant aux tympans dans la voiture alors qu'elle roulait dans sur la route ensoleillée de New York. Il ne fallait pas être devin pour comprendre d’où lui venait son si tendre prénom, sa chère mère était comme on pourrait dire une inconditionnel fan du célèbre groupe U2. Sunday aimait beaucoup cette musique, un fabuleux mélange de musique dite sanglante par ses paroles et la douceur des nuances de la voix de Bono, elle pouvait écouter à tue tête cette musique pendant des heures.
Sa journée d'hier pouvait se résumer en quelques lignes. En effet, elle n'avait rien fait de bien passionnant. Elle avait passé sa matinée à bouquiner un vieux livre, un Balzac, pour tenter de sombrer un vain dans un long sommeil profond.
Et oui, miss Daniels n’était pas vraiment une fille à aimer les soirées bien arrosées et ou la drogue coulait à flot, même si cela définissait assez bien le mode de vie de New York, cette décadence qui frappait de plein fouet cette si grande ville ou vous trouviez maintenant n’importe qu’el shooté à tous les coins de rue. Elle avait une sainte horreur de ce genre de soirées seulement destinée au dicton « Tu boit-Tu baise ». Non, biensur elle n’était pas du genre fille coincée avec un balaie dans le derrière qui ne savait que fourrer son nez dans les livres et les cours non, oh non, elle était très loin de là, mais elle se qualifiait comme une jeune femme vivant au jour le jour, ne se fiant à personne ni ne dépendait de personne se contentant d’œuvrer et de tracer son chemin par elle même. Anarchique ? Biensur que non, enfin cela dépendait sur qu’el point de vue vous vous portiez, juste que Sunday Daniels avait une sainte horreur de dépendre d’une autre personne qu’elle-même, véritable fille indépendante.
Continuant alors de rouler les cheveux virevoltants au gré du vent, Sunday se décida à changer le CD de on poste changea le CD, elle ôta celui de U2 pour mettre une musique bien moins attrayante et rythmée mais bien plus harmonieux « How to save a life » de THE FRAY dont elle connaissait depuis pas mal de temps. Oui, les paroles de cette chanson semblait assez bien résumer sa vie, son mal être qui l’a frappait au moment de la perte de son ancienne meilleure amie, dont elle n’avait rien pu faire. Comment empêcher quand l’Ange de la Mort à décidé que c’était votre heure ? Toutes ces questions philosophiques qui trottaient et fusaient dans la tête de la belle quelques jours après cette tragédie dont elle n’avait toujours pas répondue. Biensur cela faisait un peu cliché d’écouter ce genre de musique lorsqu’on étaient déprimés mais que voulez vous, Sunday aimait cette musique, surtout le sens qu’elle lui donnait.

"Step one you say we need to talk
He walks you say sit down it's just a talk
He smiles politely back at you
You stare politely right on through
Some sort of window to your right
As he goes left and you stay right
Between the lines of fear and blame
You begin to wonder why you came

Where did I go wrong, I lost a friend
Somewhere along in the bitterness
And I would have stayed up with you all night
Had I known how to save a life

Let him know that you know best
Cause after all you do know best
Try to slip past his defense
Without granting innocence
Lay down a list of what is wrong
The things you've told him all along
And pray to God he hears you
And pray to God he hears you

Where did I go wrong, I lost a friend
Somewhere along in the bitterness
How To Save A Life
And I would have stayed up with you all night
Had I known how to save a life

As he begins to raise his voice
You lower yours and grant him one last choice
Drive until you lose the road
Or break with the ones you've followed
He will do one of two things
He will admit to everything
Or he'll say he's just not the same
And you'll begin to wonder why you came

Where did I go wrong, I lost a friend
Somewhere along in the bitterness
And I would have stayed up with you all night
Had I known how to save a life

Where did I go wrong, I lost a friend
Somewhere along in the bitterness
And I would have stayed up with you all night
Had I known how to save a life
How to save a life
How to save a life

Where did I go wrong, I lost a friend
Somewhere along in the bitterness
And I would have stayed up with you all night
Had I known how to save a life

Where did I go wrong, I lost a friend
Somewhere along in the bitterness
And I would have stayed up with you all night
Had I known how to save a life
How to save a life"

Voila ce que la belle fredonnait, ou plutôt chantait en meme temps que la musique qui semblait si proche d’elle. Cela aurait pu être son autobiographie en remplaçant quelques détails.
Elle continua donc de chanter à tu-tête, se moquant bien des gens qui la regardaient pas, lorsque son portable se mit à sonner et à vibrer dans son sac à main. Sunday baissa alors rapidement le volume de son poste, prête à décrocher le téléphone.
En décrochant elle remarqua immédiatement la voix d’une bonne amie de son lycée, une des rare fille avec qui la belle s’entendait assez bien. Celle-ci lui demandait ce qu'elle faisait et que si elle le désirait, elle pourrait la retrouver pour une après midi shopping entre filles histoire de passer l'après-midi ensemble. Après cette brève conversation, elle raccrocha alors pour remettre son poste à fond.

Après avoir flânée quelques temps en vain dans le centre commercial, Sunday entra dans le Starbucks Coffee. Elle commanda un café viennois pour se rafraîchir ainsi qu’un gâteau au chocolat pour se caler un peu le ventre.
Elle s'installa à une table, près des fenêtres et des portes ouvertes bien sûr. Les courants d'air relevaient ses cheveux laissés sur ses épaules.

Inside, what a wonderful caricature of intimacy...

Le corps totalement inerte sur son lit, Carlos ouvra un oeil difficilement puis l'autre. Le jeune homme était couché sur le ventre, nu comme un vers et le soleil agressant ses fragiles pupilles lui faisait un mal de chien. Etirant ses deux bras, cherchant à tâtons quelque chose posé sur son chevet, son visage se crispa...bordel mais où était donc passé son satané portable ?

Inside, what a wonderful caricature of intimacy...

Et oui, le beau brun venait enfin de comprendre que cette petite mélodie provenait en fait de son petit joujou électronique, autrement appeler téléphone portable. Tirant son bras un maximum, il parvient enfin à saisir le dit appareil, le rapprochant de son visage afin de regarder de plus près l'écran digital et ainsi voir qui pouvait donc le réveiller à une heure pareille ? Mais au fait ? Quelle heure était-il ?
Carl' n'en avait pas la moindre idée, il était rentré tard la veille...oui c'était l'une de ses soirées où Sunday décidait de sortir de son coté, et comme d'hab' Carlos ne pouvait rien dire, après tout, lorsque cette dernière lui avait expliqué les termes de leur relation non-exclusive, il c'était contenter d'hocher la tête, pensant qu'au bout d'un temps, elle n'aurait plus le besoin de toujours aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte, pensant qu'elle n'aurait envie que de lui dans sa vie...Ce qu'on pouvait dire c'est que ça tardait gravement à venir, et ça, ça commençait à rendre le jeune Manzda carrément dingue.

Indide, what a wonderful caricature of intimacy...

Il décrocha enfin, laissant un léger "Ouai" s'échapper de ses lèvres closes. C'était Kayliah, la sœur jumelle de Sunday et accessoirement sa meilleure amie...Madame c'était achetée une nouvelle coiffeuse et voulait qu'il vienne l'aider à la monter...Bien évidemment la jeune Daniels aurait tout à fait eu les moyen de ses payer un mec sexy et super musclé pour remplir cette tâche, un mec qu'elle aurait passé l'aprem' à mater confortablement assise sur le rebord de son lit, mais Kay' était plus du genre a aimer tout faire soi même...apparemment elle avait tenter de suivre le plan et c'était perdue lorsqu'on lui avait demander de se procurer un tournevis cruciforme...hum mais qu'est-ce que c'est que ça ?
Carlos n'avait pas pu s'empêcher de rire aux remarques candides de sa meilleure amie répondant simplement qu'il arriverait dans une petite demi-heure.
Raccrochant et lançant son portable entre les draps de satin de son lit, Carl' avait roulé boulé sur le coté, sautant sur ses pieds pour se diriger vers la salle de bain, prenant une douche incroyablement fraîche. Ceci fait, il n'avait pas pris le temps de s'enrouler dans un drap de bain bien chaud, préférant enfiler rapidement un jean Diesel un peu délavé avec un petit pull beige. Pensant déjà au temps fou qu'il allait perdre dans les bouchons de New York, il avait quitté son appartement au plus vite, glissant simplement son portable au fond de sa poche.

Une demi-heure plus tard, Carlos arrivait enfin chez sa meilleure amie, qui la tête enfouie dans une énorme caisse à outils peinait à trouver son bonheur. Carl' n'avait pas eu de mal à lui monter sa coiffeuse, de toute manière les meubles de chez Ikéa restaient assez basiques. En même la petite blonde en avait profiter pour lui raconter sa vie tandis que Carlos avait fait de son mieux pour soutirer quelques infos au sujet de Sun...sans succès bien évidemment. Le meuble enfin monté, il s'était vite éclipsé, de toute façon Kay' devait sortir. Descendant dans la rue, Carlos était resté un instant pensif, que faire ? Retourner chez lui ? Le beau brun se rendit alors compte du fait qu'il n'avait toujours pas déjeuné. Jetant un rapide coup d’œil à sa montre, il remarqua qu'il était déjà 17h...c'était un peu tard pour déjeuné, mais pas assez pour ne pas se délecter d'un bon petit café.

Entrant dans le Starbuck's Coffee, le jeune Manzda ne mit pas longtemps à reconnaître la petite blonde, assise non loin de l'entrée à une table...il s'agissait de Sunday, bien évidemment. Il s'approcha doucement d'elle, se demandant toujours dans quel état il allait retrouver la jeune femme...En effet parfois elle était vraiment insupportable, ou alors ne supportait pas le fait qu'il l'embrasse en public...un peu hésitant il se pencha déposant un baiser sur la joue de la jeune Daniels, qui semblait être pensive :

Alors...t'as passé une bonne soirée hier ?

Il s'installa en face d'elle, poussant la chaise afin de se rapprocher un maximum de la table, et donc un maximum d'elle.

Ses yeux flânant de droite à gauche du magasin en attendant sa commande, miss Daniels commençait à trouver le temps long assise toute seule au bon milieu de la foule. De droite à gauche de son regard se trouvait des couples, des couples et encore des couples se pavanant, s’embrassant et s‘affichant si fièrement que cela en devenait déconcertant. A croire qu’il y’avait en ce jour un congrès ou devait se réunir tous les couples. Qu’elle aubaine pour tous ceux pour qui tout allait bien, et les autres comment dirais on ?...ils pouvaient aller se faire voir, en parlant poliment.
Toujours assise dans ce Starbucks Coffee, sa commande servie sur la table, Sunday prise le temps d’enlever son petit foulard qui couvrait son si tendre coup, qu’elle venait de s’offrir il y’a peu de temps de cela grâce à la magnifique Gold Mastercard de son cher papa. A croire que le vide laissé par ce dernier était remplacé par la jouissance de son conte en banque bien plus fructueux. Malgré cela, la belle ressentait quand même un grand vide intérieur même si elle ne souhaitait pas, ne voulait pas se l’admettre, peut être trop fière et ne pas paraître si…faible. Sentiment déconcertant et frustrant, chose qui venait faire tache à tout ce dont Sunday s’était promise de combattre voulant se montrer forte et donner l’apparence d’une personne indépendante dont presque rien ne pourrait perturber ni atteindre. Si vous connaissiez bien Sunday se serais tout el contraire, ne la voyez pas comme sur son pied d’estale, loin de là, elle serais comme une petite fleur qui vient à peine de naître et qui doit encore prendre le temps de s’ouvrir, pétales par pétales. Bon cessons la métaphore et revenons en à la belle.

Ca café bondé et assez prisé de la ville était un lieu à la mode, mais malheureusement aussi l’endroit ou avait bien l'air d'être débarqué les pervers de la ville. À peine entrée, elle était déjà draguée. Elle fronça les sourcils, agacée, et resta recluse dans son coin en lâchant un petit soupir d’indignation…même pas la peine de répondre à ce déchet, sa salive était bien plus précieuse que de s’abaisser à de telles ignominies.

Ce que les hommes pouvaient être des sauvages... Mais parfois certains pouvaient être mignons. Comme l'était ce joli blond qui venait de l'aborder, visiblement ivre. Mignon, mais probablement n'avait-il rien dans la cervelle, comme le laissait démontrer son inculture au fur et à mesure qu'il débitait un monologue digne d'un des plus grands navets d'amour du cinéma, toute ethnie confondue. Elle bâilla et l'envoya finalement promener, le jeune homme se décidant à dégager sous l'indifférence de la belle. Si le jeune homme avait cru qu'elle lui tomberait dans les bras alors qu'il était ivre mort... Alors ce n'était pas que le doigt qu'il s'était mis dans l'oeil mais probablement ses membres supérieurs au grand complet. La jeune fille commence alors à déposer ses lèvres sur le rebord de son café viennois et en boire une petite gorgée. Elle marmonna, plutôt fort, l'air particulièrement frustrée.

"Les hommes, quelle bande de cons!"

Biensur elle n’englobait pas tout le monde. Car en effet un seul homme avait réussis à faire frémir et passionner la belle, un certain Carlos Manzda avec qui elle sort depuis peu maintenant. Meilleur ami de sa sœur jumelle Kay’, Sunday avait longuement hésitée avant de débuter cette relation mais comme le dit on si bien « On ne choisis pas qui on aime. » Aimer ? Et est ce de l’amour ? Meme miss Daniels ne saurait le répondre appart qu’en la présence de Carlos tout devenait lus clair et lympide, son être était en effervescence, l’odeur de cet homme l’enivrant chaque parcelle de son corps, bref, une certaine alchimie semblait se dégager en la présence de Carlos, mais Sunday ne voulait pas donner cette impression. De la peur sans doute, de paraître vulnérable, dépendante et surtout d’être manipulée car ici il ne fais pas bon d’exposer si clairement ce que l’on ressent, véritable recueil de la décadence de la belle jeunesse New Yorkaise, cela en devenait si navrant et tristement pathétique.

Elle avait débitée son speech lentement, prenant tout son temps, et observait à présent un petit couple qui semblait presque sortir d'un de ces films pour adultes ratés. Elle fronça les sourcils, écoutant la fille rire comme une dinde. Sunday soupira, découragée, et marmonna clairement.

"Pauvre pute…"

Jalouse? Oh que non, il n’y avait vraiment pas de quoi être jalouse de ce genre de choses…car il était difficile de nommer ce genre de personnes visiblement plus vide d’esprit que de cervelle qui semblait être bien déficient, et puis comme le dit le diction "Vaut mieux être seule que mal accompagné". Elle trouvait seulement dégoûtant et révoltant, voir insultant de voir des filles se faire peloter ainsi en public. Automatiquement, ce genre de filles lui apparaissaient être des filles faciles, choses, car c'en étaient vraisemblablement, qu'elle n'appréciait pas le moindrement du monde. Elle bâilla, plus d'ennuie que de fatigue, et observa son reflet sur la baie vitrée du café, puis prise une autre gorgée de sa boisson.

Était-ce la lassitude de tant de futilité ou la fatigue qui lui donnait l'impression que tout était si « plat » dans ce café pourtant à la mode. S'étant calmée un peu et ayant décidée d'ignorer le petit couple dégradant, elle fixait à présent la baie vitrée du magasin qui s’offrait en face d’elle. Ensuite sa vision passait à coté d’elle pour ensuite apercevoir un jeune homme qui s’était comme incrusté sans préavis à sa table. Elle ne se faisait pas d'idées. Elle aurait bien évidemment pu lui dire d’aller se faire voir, qu’elle n’était pas intéressée ou encore qu’elle avait une sainte horreur de la mauvaise herbe, des incrusteurs qui se croient tout permis au lieu de chercher à se faire des amis, mais elle resta stoïque, se contentant de lever lentement les épaules puis reprise une autre gorgée de son café. La gêne des autres était son naturel à elle. Parler ouvertement (modérément bien sûr) s'avérait bien plus évocateur que mâcher ses mots. À ne parler qu'en euphémismes, on ne parvenait bien entendu pas à grand chose, sauf à paraître fluide, transparent. Quelque chose de particulièrement inintéressant. Comme l'était probablement cette fille dans les bras de son homme. Son homme. Ses paroles lui étirèrent un sourire camouflé avec brio derrière une adorable moue qui rappelait une petite fille au dessus de tout, cet air supérieure qui n’arrivait pas à quitter la belle Sunday, mais qui lui allait paradoxalement si bien. Cette même petite fille qui avait autrefois été elle, et probablement une dizaine d'autres personnes différentes d'elles, espérant atteindre un but semblable pourtant. On ne pouvait que travailler pour atteindre son paradis. C'était son opinion. Les attaches ne servaient qu'à avancer. Pourquoi diable en poser lorsque cela était inutile?
Elle prit une autre gorgée de sa boisson, le calant doucement. Il faisait chaud et l'atmosphère commençait à se faire pesante. Vivement que cette boisson la refroidisse un peu.

Mais voici qu’après 10 minutes le jeune homme assied à sa table se leva et parti sans tirer un mot. Et oui, Sunday n’était pas du genre bavarde, dumoins pas avec les personnes qu’elle ne connaissait pas.
Mais une apparition dans le magasin venait succiter sa grande attention, Carlos venait d’entrer dans le Starbucks Coffee. Un sentiment indéfinissable venait une fois de plus envahir la belle, se contentant d’afficher un grand sourire surtout quand celui-ci posa ses lèvres sur sa joue. Hésitante à première abords, Sunday déposa un instant sa boisson sur sa table, sortant instantanément de ses pensées maintenant que la personne qu’elle souhait le plus voir se tenait en face d’elle.

"Bonne soirée ?...Si on veut…disons qu’il me manquait peu être mon petit ami pour être avec moi."
déclara elle avec une voix légèrement fluette, presque enfantine, un léger sourire presque martyr au coin des lèvres.

"Mais dit moi, tu es matinal. Tu viens d’où comme ça ?"

Sunday remarque Carlos se rapprocher d’elle, rétorquant en posant une de ses mains sur la cuisse de celui-ci maintenant qu’il se trouvait assez près d’elle.

Tout en s’installant en face de sa « petite-amie », Carlos posa sa main sur son épaule droite grimaçant de douleur…et oui la veille le jeune Mandza était rentré plutôt tard et plutôt ivre et son père avait su l’accueillir à sa manière…enfin comme d’habitude me diriez vous. Et oui, Roberto Manzda, requin du barreau, ou si vous préférez, avocat influent, ne connaissait qu’une seule manière pour remettre son fils dans le dit droit chemin : la violence. Et à force de se prendre des tartes et autres coups en tout genre Carl’ pouvait presque dire, avec ironie bien sûr, que c’était devenu son quotidien…Après tout, il était jeune, il avait le droit de sortir, de s’amuser un peu non ? Cette réponse resterait de toute manière éternellement négative dans la bouche barbue de son père. Le grand Manzda voyait déjà en son fils un futur avocat de renom, il n’avait qu’a faire de son comportement d’adolescent attardé.
Pour en revenir à la veille au soir, Carlos avait passé la soirée dans un bar avec quelques amis, déprimant un peu tout en imaginait la belle Sunday, l’une des plus belles choses de sa vie fricoter avec des ratés en tout genre…Bon sang, mais pourquoi avait-elle toujours besoin d’aller voir ailleurs ? Avait-elle honte de fréquenter le jeune homme ? Non, ça c’était carrément impossible, Carlos était tout simplement très beau et pour couronner le tout il devait être l’un des meilleurs partis de l’Upper East Side. Et de son coté, ses amis ne cessaient de lui demander pourquoi il s’entêtait à vouloir une relation saine avec une fille comme Sunday…et comme d’habitude Carl’ se défendait, au non, au grand jamais il se serait senti capable d’admettre le fait qu’il ressentait de forts sentiments pour la jeune femme, il aurait eu trop peur de paraître affreusement vulnérable, alors il se contentait de répondre que Sunny était la meilleure baise de sa vie et qu’il serait stupide de sa part de la laisser filer…c’était sans doute pas la meilleure réponse, mais ça suffisait pour calmer la curiosité de ses amis. Après tout si Sun’ était un bon coup, ça valait le coup de jouer au petit chien…putain quelle foutaise !
Le jeune homme avait calmé ses inquiétudes en abusant un peu trop de la vodka et était rentré chez lui en titubant, une clope coinçée entre les dents. Ouvrant du mieux qu’il pouvait la porte du hall d’entrée (il lui avait semblé alors plus judicieux de ne point réveiller la bonne en sonnant) il s’étala de tout son long dans le couloir principale. Heureusement sa chute fut plus ou moins amortie par le grand tapis décorant le corridor et se relevant avec peine, la lumière avait jaillit du grand lampadaire…toute cette maladresse avait réveillé son père, ce qui n’était jamais de bon augure. Se redressant tout en fronçant les yeux, tout en protégeant d’une main ses pupilles agressée par cette soudaine lumière, Carlos avait remarqué que son père se tenait à quelques pas de lui, vêtu d’une imposante robe de chambre qu’il peinait à fermer à cause de la forte corpulence de son ventre. Prenant son courage à deux mains, Carl’ avait tenter de passer à coté de son père, baissant simplement la tête, se dernier lui avait bien évidemment barré la route, le regard noir :

Tu es ivre ?
Je…je vais aller me coucher…

Roberto avait alors saisi son fils unique par l’épaule le poussant de toute ses forces contre le mur. Sa carrure face à celle de son père n’avait pas fait long feu, son épaule était venue se fracasser contre le mur, et Carl’ c’était simplement pincer fortement la lèvre inférieure, encaissant la douleur qui venait de prendre possession de son bras.

Imbécile…ne me réveille plus jamais à 4h du matin dans un état pareil…c’est clair ? Et qu’en je te pose une question répond-moi !

Carlos avait immédiatement hoché la tête, ça ne servait à rien de le foutre davantage en rogne, son épaule avait assez morflée. Il releva doucement le visage, alors que son père le laissait enfin passer :

Bien père…je tâcherai de ne plus vous décevoir…

Il monta les escaliers le plus vite possible, ne demandant pas son reste…Les marches semblaient danser sous ses pieds, mais il n’avait plus le droit à l’erreur, du moins pas ce soir. Il parvient enfin à rejoindre ses appartements, fermant la porte derrière lui pour s’appuyer contre cette dernière et laisser un fin soupire s’échapper de ses lèvres. Retirant sa veste, il ne tarda pas à retirer également son pull et son tee-shirt, de posant devant un miroir et observant son épaule quasi violette…Il releva enfin son regard, se regardant longuement, identifiant le reflet que lui renvoyait le miroir…putain il se sentait tellement faible et tellement nul…S’énervant contre lui-même, il envoya son poing fracasser la vitre, le miroir ne supporta pas vraiment le choc, et un bruit de verre se fit attendre tandis qu’il se fendait de par en part. Et voilà, une nouvelle fois, il venait d’agir tout comme son père, il venait de faire preuve de violence. Et il se détestait encore plus, et il ne se reconnaissait plus dans toute cette soudaine violence. Il fila directement dans sa salle de bain personnelle, se passant la main sous l’eau, cette dernière était heureusement que faiblement égratignée…Cela fait, il retira le reste de ses vêtements pour se glisser dans son lit, trop fatiguer pour prendre le temps de prendre une douche…
Le matin en se levant, le jeune homme avait oublier de penser à ça, et le fait de sentir son épaule le lancer de la sorte, avait raviver absolument tous les souvenirs de cette putain de soirée à la con. Son seul réconfort était de voir la belle Sunday tout à fait resplendissante…une chance qu’elle ne l’ait pas repoussé, Carl’ aurait sans doute mal pris cet affront et se serait cassé sans demander son reste. Non, elle semblait tout à fait contente de le voir, ça lui réchauffait le cœur au moins.
Il ne put s’empêcher de sourire, lorsqu’elle lui avoua qu’il lui avait manqué…alors comme ça la blondinette n’avait pas fait de rencontres…Carlos en fut étrangement soulagé, ce qu’il détestait par dessus tout, c’était partager la jeune femme, ça lui donnait toujours l’impression d’être trompé et trahi…

Je te rappelle mon cœur que c’est toi qui a voulu sortir seule…mais si tu veux on peut faire quelque chose ensemble ce soir…afin de rattraper cette soirée…

Il aurait bien rajouter qu’il c’était affreusement ennuyé d’elle, mais comme d’habitude il contrôlait ses mots, il avait tellement peur qu’elle le pense super accros à elle et que par conséquent elle l’envoie balader.
Combien de soirées avait-il passé tout seul chez lui à attendre et à espérer que la jeune femme change d’avis et qu’elle vienne finalement le rejoindre pour s’endormir dans ses bras…Sun’ se voulait trop indépendante pour ça, et il l’avait appris à ses dépents.
Elle lui demanda ce qu’il faisait si tôt, si tôt ? C’était un euphémisme bien entendu, quoi que beaucoup de New Yorkais devaient dormir à cette heure là.

Je suis passé filer un coup de main à ta sœur…elle avait besoin de moi pour monter sa nouvelle coiffeuse…et tu sais comment elle est, elle pense toujours pouvoir se débrouiller seule…

Il sentit la main de la jeune femme sur sa cuisse, il ne put s’empêcher de sourire tout en posant sa propre main sur celle de la jeune femme, tandis qu’une petite serveuse venait de se rapprocher de leur table pour prendre la commande du jeune homme. Sans quitter Sunday des yeux, Carlos avait répondu « Un café viennois ».

Et du coup…t’es sorti avec quelqu’un hier ?

Carlos ne pouvait pas s’empêcher de se montrer curieux…après tout c’était la meilleure façon de savoir s’il avait de la concurrence en ce moment…

La jeune Daniels commençait enfin à se sentir bien. A croire que les journées commençant le plus catastrophiquement se finissaient un peu mieux. Il faut dire que pour une mauvaise journée, la belle en avait eu pour son grade. Dès son réveil elle du prendre une douche tiède, voir froide, soucis d’eau chaude. Depuis quand il manquait d’eau chaude chez la famille Daniels ? Elle qui confectionnait tant prendre un bon bain chaud, sentir l’eau chaude ruisseler sous son petit corps était un luxe qu’elle comptais parmi ses acquis depuis belle lurettes. Sans quoi vous étiez sur d’entre crier partout dans le manoir familial : l’eau chaude et Sunday étaient devenus comme 1+1 font 2.
Et ce n’était pas finis, toujours prudente elle aimait préparer ses habits la veille, les posant sur sa commode avec un brin d’excitation à l’idée d’enfiler cette charmante jupe légèrement brodée sur le coté qu’elle venait de s’offrir. Enfin c’était sans compter sur sa sœur qui avait une fâcheuse habitude à venir brusquement de bon matin faire ses courses dans sa chambre et lui déroba cette somptueuse jupe prévue pour la journée. En colère ? Non, car Sunday avait malheureusement l’habitude des agissements de Kay’, se contentant à présent de pousser un fatidique soupir d’indignation des agissements de sa grande sœur. Grande sœur, et oui car Kay’ était sortie quelques minutes plus tôt du ventre de leur mère, ironie quand on sait que depuis toujours Sunday jouissait d’une plus grande autonymie et indépendance que celle-ci. Elle était bien plus précoce et mure que Kayliah, qui en était par moment un peu jalouse. Mais que voulez vous, on en pouvait rien y changer et Sunday s’en contre fichait et avec grand brio.
La belle avait donc optée pour une ravissante robe courte bleu D&G qui traînait dans sa grande penderie depuis quelques semaines à présent, n’ayant pas trouvée son utilité avant.
Petite touche de maquillage, léger, car elle n’aimait pas se badigeonner de fond de teint, se trouvant assez bien au naturel. N’allez pas croire que miss Daniels est une personne narcissique et imbu de sa personne, juste qu’elle sait pertinemment ce qu’elle vaut et ne se trouvant pas vilaine ni avec un horrible gros derrière de vache pourquoi ne pas en profiter !

Mais arrêtons ce flash-back pour ce concentrer sur cet instant, cette petite complicité volée qu’échangeaient Sunday et Carlos, ce qui était bien rare à son grand da^me.
Proche de lui, elle pouvait quelque peu sentir son souffle sur elle, rétorquant par un sourire limite béa, mais qui en disait si long par cette petite plénitude dont elle savourait délicieusement.

Sunday remarqua une petite grimace de Carlos quand celui-ci agita son épaule, se contentant arquer légèrement un sourcil intriguée par cela.
« Dit moi, tu à quoi à ton épaule ? »
se hasarda elle à demander, espérant que ce ne soit pas encore les reste d’une soirée bien agitée qui s’était donc clôturée par une nuit follement agitée avec une autre demoiselle. Car Sunday n’était pas naïve, elle connaissait els hommes, eux qui ne pense qu’a réfléchir avec leur pénis, leur cerveau déficient venant se loger entre leur jambe à la moindre vue d’une jeune fille suffisamment dévergondée pour aller dans les draps de n’importe qu’el bel homme se trouvant sur leur chemin. Hélas c’était bel et bien al triste réalité que Sunday avait découverte en surprenant jadis une de ses meilleure amie dans le lit de son ex petit amie à qui elle avait tout donnée.

Mais une autre phrase du jeune homme venait perturber ses appréhensions. C’est vrai que hier soir elle voulait une soirée assez calme, flânant devant sa télévision et quelques cochonneries qui succitaient un grand engouement pour la belle.
Posant alors avec délicatesse sa douce main sur la joue de Carlos, elle le caressant un instant, ses yeux toujours scintillants, reflétant cet troublante alchimie qui émanait de son être.

« Je serais ravie que tu te fasse pardonner. Après tout rien ne nous empêche de passer une bonne soirée autour d’un verre et d’un bon film. »
Biensur elle nuançant ses propos, sa seule satisfaction et joie était quand elle se retrouvait auprès de ses bras qui avait le don de lui faire oublier tous ses doutes, la noyant dans une profonde douceur dont ils avaient le secret.

« Ma sœur ?.. »
s’exclama elle avec modération. Rien que l’idée d’imaginer sa volage de sœur avec Carlos créa un profond mal-être chez Sunday qu’elle dissimula tant bien que mal en baissant légèrement la tête et grincent les dents. Il faut dire qu’elle n’avait vraiment pas confiance en Kay’, surtout qu’elle connaissait malheureusement si bien sa si chère sœur jumelle.
« …j’espère alors que tu a pu l’aider… »

Sunday ne voulait pas vraiment tagiverser plus longuement sur sa sœur, c’était un épilogue bien trop fastidieux et complexe à définir, surtout en cette heure et à ce moment, pas d’humeur…
Relevant alors fatidiquement la tête, ses bras toujours entre ceux de Carlos, elle fit un léger moue e la bouche quasi enfantin à la dernière question de ce dernier.

« Non pas vraiment…hier soir je suis restée tranquillement chez moi à regarder un film…rien de passionnant croit moi. »
« Et toi ? Encore de sortir je suppose… »

Apparemment Sun’ était plus attentive à lui qu’il ne le pensait, il avait à peine grimacé, à peine montré que son épaule lui faisait un mal de chien, qu’elle c’était rendu compte de la chose, fronçant le regard pour le questionner. Et bien entendu, Carlos n’était pas du genre à exposer ses problèmes, et détestait par dessus tout qu’on puisse le plaindre. Non, il représentait la perfection masculine, et le fait d’avouer aux autres que son père se montrait violent avec lui allait pas mal ruiner son image. On avait beau dire que les apparences étaient loin de faire l’homme, c’était pas comme ça que ça fonctionnait dans l’Upper East Side…de plus Sunday avait besoin d’un mec fort, d’un mec protecteur, pas d’un vulgaire gosse battu…c’était beaucoup trop humiliant à son goût. La seule a connaître ce petit secret était bien évidemment Kayliah, enfin, ce qu’on pouvait dire c’est qu’elle l’avait un peu appris contre le gré du jeune homme, elle c’était trouvée au mauvais moment, au mauvais endroit. Leur amitié était dès lors devenu plus forte, jamais elle n’avait trahi son secret et elle avait toujours été là pour lui.
Il se souvenait d’ailleurs de la fois, où son père trop énervé contre lui l’avait volontairement poussé dans les escaliers, lui brisant le poignet, Kay avait été là, c’était elle qui l’avait conduit à l’hôpital, elle qui c’était occupée de lui, faisant même en sorte de maquiller le drame et la violence de ce père indigne en accident de voiture. Bien entendu, Carl’ aurait très bien pu tomber amoureux d’une fille comme Kay, après tout, elle savait ses plus honteux secrets, et elle ne le jugeait pas pour autant…mais étrangement toutes l’attention du jeune homme c’était trouvée captivée par sa sœur jumelle, elles avaient beau être la réplique parfaite de l’autre, Sunday avait toujours eu ce petit plus à ses yeux, faisant plus femme, plus mature, plus pétillante et sexy. Il avait d’ailleurs ramé avant de pouvoir avoir la relation qu’il entretenait actuellement avec elle. En effet, pas facile d’approche, le fait qu’ils se connaissent depuis qu’ils sont gosses ne l’avait pas forcément aidé, la jeune femme trouvant sans doute l’inconnu plus séduisant et attrayant. Le jeune Manzda avait alors fait son maximum pour lui prouver le contraire, pour lui montrer qu’il méritait sa chance comme n’importe quel autre homme qu’elle avait déjà fréquenté. Et lorsque cette dernière avait retrouvé sa meilleure amie au lit avec son petit ami de l’époque, il avait saisi l’opportunité, la réconfortant, lui faisant ouvrir les yeux sur son existence…
Il avait tellement bataillé pour qu’elle lui accorde sa chance, qu’il n’allait pas laisser son crétin de père tout gâcher, il se contenta de baisser les yeux, sachant qu’elle remarquerait de suite son mensonge s’il la regardait dans les yeux et prononça doucement.

J’ai du me cogner le bras…rien d’important…

Pas un seul instant le jeune homme ne se serait douté de ce qui venait de traverser l’esprit de la belle petite blonde. Le fait qu’elle puisse penser qu’il est passé une nuit sauvage en compagnie d’une belle gazelle l’aurait sans doute fait éclater de rire…au début du pacte concernant leur relation non-exclusive, Carlos avait suivi les règles, et à chaque fois que Sun’ avait une conquête, le jeune homme s’empressait de s’en trouver une, afin d’être constamment à égalité. Désormais ça la gavait, si Sun’ passait la soirée avec un mec, il préférait faire style qu’il n’était pas au courant, se voiler la face pour moins devenir dingue et avoir moins l’envie d’en défenestrer quelques un.
Elle posa alors sa main sur sa joue, et il ferma un instant ses paupières ayant comme l’impression qu’un seul contact pouvait le soigner de tout les mots, que sa peau si divinement douce était son seul remède contre les nombreuses injustices de ce monde beaucoup trop superficiel à son goût. Sunday en profita pour rajouter qu’elle serait ravi de passer la soirée avec lui. Il attrapa la main de la jeune femme sur sa joue, déposant un fin baiser sur cette dernière et la posant enfin sur la table tout en entrelaçant ses doigts aux siens…

Ca tombe bien, ce soir j’ai la maison pour moi tout seul…mon père doit se rendre a un congrès d’avocats et ma mère à un défilé de prévu à L.A. j’aurais plus qu’a congédier la bonne et on pourra passer une bonne petite soirée…juste toi et moi…
Carlos ne faisait pas parti de ces garçons ayant besoin de sortir dans les endroits les plus branchés pour réussir à impressionner la fille avec qui il sortait, et puis tout deux avaient depuis longtemps passé ce stade, où on ne se connaît pas vraiment, où on a besoin de se montrer un max. pour que tout le monde sache avec qui vous partagiez votre lit en ce moment. D’ailleurs, peu de gens étaient finalement au courant pour eux, étant donné qu’ils sortaient souvent de leur coté et qu’ils se voyaient souvent à l’abris des regards indiscrets, leur relation était plutôt calme et au moins personne ne venait y mettre son petit grain de sel. Mis à part Kay peut-être…mais là encore c’était une longue histoire…d’ailleurs à l’évocation du prénom de sa meilleure amie, Sun’ avait laissé s'échapper une petite pointe de mécontentement. Toutes deux avaient beaucoup de mal à se supporter et ça Carl avait beaucoup de mal à le comprendre, après tout, il se voyait plutôt mal actuellement vivre sans l’une ni l’autre…

Oui ta sœur…il soupira…Sun’, par pitié, ne me fait pas ça, tu sais très bien que Kay’ est ma meilleure amie et que j’aime passé du temps avec elle…si seulement vous preniez la peine de dialoguer toutes les deux, je suis certain que votre relation serait moins chaotique !
Il venait mine de rien de lancer le sujet Kay…et comme d’hab’, ou ça allait se finir en engueulade ou bien Sunday ferait de son mieux pour éviter le sujet…Carlos souffrait mine de rien de leur mauvaise entente, lui aurait vraiment aimé avoir un frère de son age, un soutient proche, elles n’avaient pas l’air de se rendre compte de la chance qu’elles avaient…c’était bien triste et surtout bien dommage.

En tout cas s’il y avait bien quelque chose pour lui donner le sourire c’était d’apprendre que sa chère et tendre avait passé la soirée seule, devant sa télé…sagement assise devant un film…voilà qui avait eu le pouvoir de le rassurer et de le réconforter…mais ce genre de questions-réponses allant toujours dans les deux sens, bien vite, il dut se justifier de sa propre soirée…

Je suis sorti avec quelques amis…rien de bien exceptionnel non plus, j’ai du rentrer vers les 4h du matin…si j’avais su que tu t’ennuyais devant ta télé, j’aurais fait à la place un petit détour par ton salon !

J’ai du me cogner le bras…rien d’important… lui déclarait le plus simplement du monde Carlos à Sunday. Rien qu’à l’expression de son visage cela affichait tout le contraire. Mais comme on le dit si bien le mensonge est le meilleur échappatoire, et bien plus simple. Elle se força alors q’accepter cette réponse qu’elle ne cru bien évida&ment pas mais s’il en voulait pas lui en parler elle respectait ce choix. Se contentant alors de plisser les yeux et de faire mine de rien.
Voici donc Sunday toujours éprise par Carlos qui ne tarda pas à glisser un tendre baiser sur sa main en réponse à sa caresse donnée sur la joue de son beau brun. Une soirée rien que pour eux ? Elle en rêvait, cela allait biensur au-delà de son attente, n’attendant que cela sorte de sa propre bouche.
Adoucissant alors ses traits du visage, elle prise un sourire candide rie qu’a l’évocation et de s’imaginer cette soirée. N’allez pas croire qu’elle aimait tout ce qui était romantique et tous ces clichés de bazar comme on le voit si bien dans les pathétiques films à l’eau de rose, mais une soirée avec celui qu’elle tenais le plus à cœur ne lui ferais pas de mal, loin de là même.
« J’en rêve d’avance. Cela fait si longtemps ! »
« Mais je me demande pourquoi moi…tu semble mieux t’entendre avec Kayliah, alors pourquoi moi…j’ai besoin que tu me dise pourquoi c’est avec moi que tu veut être et non pas elle ou une autre Carlos… »

Mais voici que le sujet fatidique de sa très chère sœur revenait sur le tapis, sujet à discorde entre les deux jeunes car Sunday avait une certaine rancœur à parler de sa sœur jumelle. Non pas qu’elle avait une once de jalousie en son égard mais plus de l’incompréhension à ces agissements ce qui l’a navrait et la désolait. Essayer d’accepter que la personne avec qui l’on se s’entend pas entretient des liens assez étroits et proches avec son petit ami ne vous mettrait il pas mal à l’aise vous aussi ?! Mais aumoins ses paroles aveint le mérite d'etre clair, Sunday voulait savoir pourquoi et si elle pouvait vraiment s'attacher à Carlos sans vraiment s'imaginer qu'il ne l'a trompera avec une autre demoiselle et encore pire, sa propre soeur lui ressemble physiquement presque à l'identique.
La belle se contenta alors de pousser un léger soupir en hochant péniblement la tête pour ne point tagiverser plus longuement sur ce terrain miné.
Sunday prise alors une pause, lâchant un instant la main de Carlos pour se tourner vers sa part de chocolat encore intact et de prendre sa fourchette pour un couper un bout et le mettre dans sa bouche. Le mieux à faire quand on parlait de Kay’ à son avis, ignorer et ne rien dire tel était sa devise.

La voir si réjouie à l’idée de leur petit tête à tête avait le don de le motiver. Il ne fallait quand même pas oublier que pendant genre les trois premiers mois de leur relation, la miss avait tendance à être un peu lunatique avec lui, se jouant de lui, le repoussant à sa guise…La voir commencer à s’ouvrir à lui de la sorte ne pouvait que le réjouir.
Le sujet Kay’ fit des siennes, comme d’habitudes me diriez-vous. Mais pour la première fois depuis le début de leur relation, la jeune femme évoquait le fait qu’elle ne comprenait pas son choix pour elle, pourquoi souhaitait-il donc une relation avec elle sachant qu’il avait toutes les filles qu’il voulait à ses pieds ? Pourquoi avait-il choisit elle alors qu’il aurait très bien pu avoir la sœur ? Carl’ ne put s’empêcher de sourire, ne serait-ce pas là un peu de jalousie ? Il se pencha sur la table, rapprochant son visage de celui de la petite blonde, posant doucement sa main sur sa joue, et sentant son souffle réchauffer ses lèvres. Captivant son regards teinté vert il lui répondit d’une voix qu’il voulait rassurante :

Hey Sunny…c’est pas du tout la même chose, Kay et moi sommes amis…c’est vrai qu’on s’entend bien et c’est également vrai qu’on passe beaucoup de temps ensemble, mais avec toi c’est différent, tu sais j’ai beau avoir beaucoup d’affection à son sujet, jamais elle ne recevra le quart de ce que je ressens pour toi…

Carlos se stoppa net…ça faisait limite déclaration d’amour ce qu’il venait de dire, nan ? Il retira sa main, se sentant un peu gêné, bref il fallait qu’il embraye la conversation sur autre chose, les déclarations d’amour c’était beaucoup trop niais pour eux et puis finalement peut-être que ce qui lui plaisait chez Sun’ c’était le fait de se sentir repoussé, le fait de toujours devoir se battre pour garder les faveurs de la jeune femme…quoi que…enfin vous l’aurez compris, tout était un peu flou dans l’esprit du jeune homme. Il se contenta d’ajouter rapidement un fin sourire aux coins des lèvres :

Je rêve ou t’es jalouse de ta sœur ?
En tout cas c’est une bonne chose qu’on se voit ce soir, ça sera l’occasion de te parler de quelque chose qui me tient vraiment à cœur ces derniers temps…

Et oui depuis un petit moment déjà, Carlos tentait en vain de prendre la jeune femme entre quatre yeux pour lui annoncer qu’une relation non-exclusive ne lui suffisait plus, qu’il avait besoin de plus d’attention, qu’il avait besoin d’être l’unique homme de sa vie…mais a chaque fois il perdait pied ou bien ne trouvait pas le courage, quoi qu’il en soit, la voir si fragile et si attentive, lui avait donner un peu de courage, qui sait ? C’était peut-être enfin le bon moment pour se lancer. Quoi qu’il en soit, si jamais le courage se faisait la malle entre temps , il pourrait toujours dévier la conversation et feindre une amnésie, prétendant que si sa mémoire l’avait lâché c’est que ça devait pas être aussi important que ça…
La serveuse lui servit enfin son café et le jeune homme attrapa la tasse entre ses mains, regardant Sunday attaqué son gâteau au chocolat. Plutôt taquin, il déroba un morceau de son gâteau s’empressant de le fourrer dans bouche et se mettant au passage du chocolat pleins les doigts. Sentant le regard de la jeune femme su lui, il se contenta juste d’essuyer d’un geste rapide ses doigts sur le nez de cette dernière, s’écartant automatiquement de la table. Un large sourire sur les lèvres, il lui lança avec nonchalance :

On t’as jamais dis que le marron t’allais particulièrement bien au teint ?

Connaissant le fort tempérament de la jeune femme Carlos savait qu’elle ne tarderait pas à rappliquer ou même se venger. Il en jubilait même d’avance, le jeune Manzda était bien loin d’avoir peur du ridicule ou bien de foutre le zouk chez Starbuck’s Coffee…c’était pas comme si c’était la première fois !

Les différentes tentatives de Carlos pour essayer de minimiser les choses et tenter de rassurer Sunday auraient du la rassurer, certes ses paroles étaient des plus sincères mais elle ne pouvait s’empêcher d’émettre une barrière, se méfiant éperdument de celle qu’elle considérait comme sa rivale depuis tant d’années. Comme l’on dit « essayer de chasser le naturel, il revient aussitôt au galop. ». Une partie de Sunday ne pouvait s’empêcher d’être un peu jalouse, oui, même si cela étais très dur pour elle de se l’avouer. Elle qui montre une image si indépendante, cela tiens du paradoxal que de penser qu’elle peut ressentir une once de jalousie en l’égard de sa propre sœur.
Bref il faudrait certainement des centaines de psychologue pour tenter d’expliquer la relation qu’entretenaient les deux sœurs Daniels, de quoi rédiger un bon et gros pamphlet philosophique digne du célèbre Freud.

Mais les paroles de Carlos venait perturber les troubleaux songes de Sunday. «tu sais j’ai beau avoir beaucoup d’affection à son sujet, jamais elle ne recevra le quart de ce que je ressens pour toi… » venait il de lui dire distinctement.
Est-ce que le jeune homme éprouvait la même chose qu’elle ? Cela devenait des plus intrigante, eux qui s’était mis d’un commun accord d’une relation non exclusive, serais ce possible qu’ils soient épris de la même passion ? Tel est pris qui croyait prendre dit on, pour Sunday c’était bel et bien déjà le cas qui ne pouvait plus se passer de cet homme, même si elle gardait précieusement cette information de taille pour elle.

« Jalouse ? Moi… pas le moins du monde…je en vois pas en quoi je serais jalouse de Kayliah. Juste que je n’aimerais pas qu’une vieille histoire se répète encore une fois. »
Qu’elle éloquence. La jeune Sunday fit un léger moue de la bouche avant de prononcer cette phrase.

De surprises en surprises, le voici qui avait quelque chose à lui confier.
« Et pourquoi pas maintenant…après tout pourquoi attendre, tu sais que je suis une véritable impatiente.. »

Puis la scène fut des plus amusante, peut être pour détendre l’atmosphère et faire descendre le taux d’hostilité qui commençait peu à peu à émaner du lieu, voici Carlos s’amusant avec un bout du gâteau au chocolat de la belle. Lui en étalant un petit bout sur le nez il l’a complimentait sur le visage qu’elle venait d’avoir.
Tiens tiens tiens, il était d’humeur à jouer. Hum, il allait être servie avec elle.
Sunday essuya alors le bout de chocolat qu’elle avait sur le nez avec son doigt, se contentant de sourire à ce geste.

« Ah oui ? Tu en est sure ? »
déclara elle en se levant un peu pour couper une part de son gâteaux afin de le mettre dans la bouche du jeune homme. Biensur elle fit en sorte de laisser quelques traces au coin de ses lèvres.

« Tu n’es pas mal non plus comme ça. »
s’exclama elle avec un sourire enfantin. A croire que cette petite blague avait apaisée les tensions et changée radicalement le ton des discussions.
Se rapprochant encore plus près de Carlos, là voici déposant un baiser sur les lèvres de se dernier puis se mise à lécher la trace qu’elle venait de déposer au coin de ses lèvres avec tendresse.
Toujours proche de lui, elle plongea alors un instant son regard dans le sien afin de se noyer dans ces magnifiques yeux qui faisait chavirer son cœur.
« Moi aussi j’ai quelque chose à te dire Carlos…mais je ne sais vraiment pas par ou commencer, et cela me semble de plus en plus limpide au fur et à mesure que je suis avec toi. »

Et est ce trop tôt pour lui parler de ses sentiments ? De cesser ce jeu auquel ils jouaient depuis le début de leur relation et d ‘enfin lui dire ce qu’elle ressentait ? Une seule chose comptais à présent pour elle, c’était d’être avec la personne qui comptait le plus pour elle, prendre le risque de se mettre à nue et enfin lui avouer ses sentiments les plus sincères.

Bien évidemment, Sunday s'empressa de monter sur ses grands chevaux afin de dire qu'elle n'était pas le moins du monde jalouse. Sa réaction était plutôt marante aux yeux du jeune homme, elle se protégeait et il la comprenait, mais qu'elle puisse remettre sa confiance en question, c'était un peu se foutre de lui. Après tout, toute cette histoire de relation non-exclusive venait d'elle ! Sur le coup il ne sut pas vraiment comment prendre cette affront. Peut-être que sa sœur agissait parfois de manière peu charmante, mais de là, à imaginer une quelconque relation entre Kayliah et lui c'était pousser le bouchon un peu loin. Après tout il avait du avoir mille occasions de transformer leur amitié en aventure, mais comme il l'avait déjà dit, Kay' était seulement son ami et puis sérieusement pourquoi vouloir se taper la sœur jumelle quand on la chance d'être avec l'originale, le modèle de super qualité ? C'était beaucoup trop paradoxale à son goût.

Vive la confiance...s'était-il empressé de rétorquer, lui montrant clairement que ses paroles auraient put être blessantes.

Alors qu'il lui annonçait vouloir lui parler de quelque chose d'important, la curiosité de la petite blonde fut telle qu'elle le pria de tout lui dire sur le champ...ça aurait put être une idée charmante, mais Carl' avait ce qu'on pouvait dire le sens du détail et de la perfection. Starbuck's Coffee pouvait bien être son café préféré, Carlos avait une tout autre idée en tête de la soirée qui s'annonçait, il voulait l'ambiance romantique, il voulait rendre le moment magique ! C'est vrai d'habitude le jeune homme n'avait rien de fleur bleue, mais cette relation avait pris beaucoup d'importance dans sa vie, et pour une fois on pouvait pas vraiment lui en vouloir de bien faire les choses.

Prends ton mal en patiente...ça en vaut la peine...fais moi confiance !
Il avait murmuré tout doucement ces mots, laissant plané une pointe de mystère, sachant très bien que ça ne ferait qu'attiser la curiosité de la jeune femme.

Ce qu'il aimait également chez elle, c'était son sens de l'humour, il savait qu'il n'avait pas à se retenir en sa compagnie, qu'il pouvait la taquiner autant qu'il voulait, qu'elle était tout aussi joueuse que lui et que dès que le jeu était parti, ils passeraient sans aucun doute un bon moment. Il découpa un morceau de son gâteau, se levant doucement de sa chaise pour le fourrer dans la bouche du jeune homme, lui en foutant pleins les lèvres. Carlos ne put s'empêcher de sourire, tout tentant de retenir les doigts de la jeune femme entre ses lèvres, les sentant se dérober petit à petit. Elle se pencha donc, l'embrassant à pleine bouche, effaçant de sa langue les restes de chocolat sur les lèvres du jeune homme. Carl' profita de ce geste afin de prolonger un peu le baiser. Alors qu'elle se détachait de lui, elle lui annonça le regard ancré dans le sien qu'elle avait également quelque chose à lui dire et que ça le concernait.

Et bien j'ai hâte d'être à ce soir...je sens que cette soirée pourrait être fortes en émotions et révélations...

» Quand on en voit un, l'autre n'est jamais loin [Carlos]

*Come to me !* [Res. Carlos]

Come to me ! [Res. Carlos]